Montpellier

De Marquerose
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Origine du nom de Montpellier

Graphies :

  • Monte Pestelario, 985
  • Montpesler, en langue romane
  • Monspessulanus
  • Monspetellarius
  • Monpessulus
  • Monspeylier


Etymologies proposées :

  • Mons Peylat : mont clos, mont du verrou (Louise Guiraud)
  • Mons puellarum
  • Mons pesulus, mont du verrou
  • Mons petrosus > Mont peirié, mont des pierres
  • Mons pestellarius, mont du pastel
  • Mons Pistillarius, mont des épices

Petrosus en latin populaire devient par réduction  » peirós » en passant au roman (prononcez : peïrouss) et Mons petrosus ne peut donc donner en français que Montpeyroux (mont pierreux) et non pas Montpellier.

A noter que le point culminant de Montpellier s’appelle le Peyrou (un petit tas de pierres).

Le penne d’une serrure, et conséquemment une serrure, dans le (mien) dialècte de Montpelhièr est « pèile » qui n’est ni plus ni moins que la réduction du latin « pestel » par chute du « t » et vocalisation naturelle du « s » en « i » pour former la diphtongue « ei ».

Pestel latin s’est aussi maintenu tel quel dans le languedocien : pestèl.

ie(r) final n’est rien de plus que la diphtongaison commune de la finale ari(um) en latin classique et eri(um) en latin vulgaire exactement comme la finale hari des mots de langue d’oc d’origine germanique entrant dans la composition des noms propres.

Dans le dialecte montpelliérain nous avons deux mots pour nommer Montpellier : monpeiler et monpeilat (qui se prononcent respectivement : mounpêiê et mounpêiat, car le « l » tombe de par l’influence du « i ».

Chez nous,on ne prononce ce dernier : mounpélaT que par jeu, sinon par ignorance, car Mont Pelat veut dire Mont Pelé.

Quant au nom français actuel de Montpellier, il suffit dès lors de remarquer que les deux « l » correspondent à « ill » comme dans quille ou rouille. L’on devrait donc prononcer : Mounpêiê.

Pour finir, « lo Clapàs » est le véritable nom de Montpellier

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Défrichement de la vallée sauvage de la Valfère au VIIIe Siècle. Certains prétendent une création par Aygulf, comte de Maguelone en 750, cf Grasset-Morel, p 4 Dédicace de la chapelle consacrée à la Vierge au début du IXe Siècle par Ricuin Ier, évêque de Maguelone à égale distance des deux bourgs de Montpellier et de Montpelliéret. Mont clos ou mont du verrou Mons Peylat. Argemire, successeur de Ricuin érigea une paroisse dans chacun des bourgs : Saint-Firmin à Montpellier et Saint-Denis à Montpelliéret, sur la butte de Saint-Denis, au centre Notre-Dame, chapelle votive. Les deux bourgs appartenaient aux comtes de Substantion puis transmis à la maison de Lodève par une de leur fille Blitgarde ou Eustrogie puis à ses filles, soeurs de saint Fulcran, Judith et Elisabeth-Marie dont elles firent donation à Ricuin II, évêque de Maguelone lors de leur entrée en religion. Gui, vassal des comptes de Melgueil, obtint en l'an 990 de Ricuin II l'investiture féodale de Montpellier incluant le sanctuaire de Notre-Dame tandis que l'évêque conservait Montpelliéret. Donation du 26 novembre 985 de Bernard de Meulgeil à Gui de Montpellier.

La part antique : la part de l'évêque, la part de lay, la rectorie, juridiction du recteur représentant les évêques de Maguelone

La part du seigneur, la part de say, la baylie, juridiction du bayle, représentant des seigneur de Montpellier

Limite entre les deux : route de Nîmes, rue du Pila Saint-Gély, de la Vieille-Aiguillerie, du Collège, de la Monnaie, Sainte-Foy, Jacques Coeur, du Gouvernement.

Le bayle devait être né à Montpellier, de moeurs irréprochables, élu par le seigneur et les consuls le jour de la Saint-Jean-Baptiste. Jugeait au civil et au criminel et avait sous sa dépendance les bayles de Lattes et Castelnau. IL s'adjoignait un juge, un sous-bayle et un sous-juge, un vicaire ou viguier et un assesseur, assistés d'un notaire ou greffier formant trois cour : la cour due bayle ou du juge, la cour du sous-bayle ou sous-juge et la cour du vicaire ou de l'assesseur. L'appel de la cour du bayle se faisait à la cour du gouverneur ou lieutenant du roi (à partir des rois d'Aragon) comprenant un juge spécial ou un juge-mage, un avocat, un procureur, un greffier ou notaire. Des arrêts de cette cour on faisait appel au Parlement de Toulouse.

Philippe le Bel acquit Montpelliéret en 1292 des évêques de Maguelone. Philippe de Valois acheta enfin Montpellier en 1349 et mit fin à la distinction de la baylie et de la recotrie.

La ville était administrée par des consuls bien avant 1204, date de la charte qui les organise. Les consuls étaient assistés par un conseil de ville ou conseil des vingt-quatre. Au nombre de douze, ils furent réduits à 4 en 1389 puis portés définitivement à six en 1394. Ils furent supprimés en 1790. Consuls de Ville ou Consuls majeurs pour les distinguer des Consuls de Mer.

Le premier consul était pris parmi les nobles et magistrats, le second dans la bourgeoisie, le troisième parmi les négociants, notaires ou procureurs, le quatrième parmi les petits commerçants, le cinquième et le sixième parmi les artisans ou les cultivateurs. Elus par les citoyens pour un an. Malgré la création de la charge de maire en 1692 par Louis XIV, ils se maintinrent.


Montpellier était divisée en sixains constitués d'îles ou îlots urbains :

  • sixain Saint-Firmin, 12 îles
  • sixain Sainte-Anne ou Saint-Arnaud, 28 îles
  • sixain Saint-Paul, 31, îles
  • sixain Sainte-Foy, 21, îles
  • sixain Sainte-Croix ou des Bains, 39 îles
  • sixain Saint-Mathieu, 20 îles
  • septain faubourien de Saint-Thomas (fauboug de la Saunerie, de Valmagne et partie du Courreau)

Les îles étaient prenaient le nom de leur principal propriétaire et changeaient donc de nom.

Guide de Flandio de la Combe en 1788.

En l'an V, Montpellier fut divisée en dix sections :

  • le centre ou maison commune
  • le Petit-Scel ou église Sainte-Anne
  • le midi ou la salle de spectacle
  • l'école centrale ou église des Augustins
  • l'esplanade ou du collège
  • Plan de l'olivier ou du collège de Médecine
  • Plan de l'Om ou Hôpital Civil et militaire
  • du Nord ou de l'Ecole de santé
  • du Peyrou ou du Palais de Justice
  • du Petit-Temple ou du collège Saint-Côme

Les Noms des rues de Montpellier, étude critique et historique, par Joseph Duval-Jouve 1877. Travail sans impartialité du fait de son anticléricalisme et républicanisme.

LE 10 août 1698, une délibération du conseil des vingt-quatre faisait état d'un premier projet de création d'une voie reliant l'Esplanade au parvis de la cathédrale : rue de Montpelliéret, Henri IV, Carbonnerie, Girone, Urbain V, Blanquerie, Saint-Sacrement, jusqu'au parvis.

Plus tard un projet de percement de l'Esplanade au Peyrou selon l'actuel tracé de la rue Foch selon les plans de Giral et Nogaret aui ont brûlé dans l'incendie de l'Exposition de Montpellier de 1896 Le 8 juillet 1862, un rapport du conseiller municipale Bazille émit un rapport sur les églises Sainte-Anne et Saint-Roch, le Temple protestant et la rue Nationale.

D'après les premières pages introductives de Louis Grasset-Morel