Joseph François de Malide

De Marquerose
Aller à : navigation, rechercher

Biographie selon Fisquet

Joseph-François de Malide naquit, le 12 juillet 1730, à Paris, sur la paroisse Saint-Roch, où les registres paroissiaux ont conservé son acte de baptême conçu dans les termes suivants :

« Le douzième jour de juillet 1730, Joseph-François, fils de Mre Louis de Malide, écuyer, sous-lieutenant au régiment des gardes françoises, présent et de dame Elisabeth-Françoise Prondre, sa femme, demeurants rue de Richelieu en celte paroisse, né aujourd'hui, a été baptisé. Le parrein, François Bernard, maître cordonnier, demeurant rue et paroisse Saint-Roch ; la marreine, Marie-Anne Gonselin, veuve de Jean Vinet, demeurant rue Saint-Honoré en cette paroisse. Les parrein et marreine ont déclaré ne savoir signer, de ce interpellés suivant l'ordonnance,

» MALIDE, LANDRY, DE SERICOURT, vic. »

Louis de Malide, son père, mourut brigadier des armées du roi, à l'âge de cinquante ans seulement, le 6 août 1748, accidentellement tué dans une chasse royale, et sa mère, Elisabeth-Françoise Prondre, décéda le 15 octobre 1771, à Paris, dans la 72e année de son âge. Le jeune de Malide, qui se destinait à la carrière ecclésiastique, entra au séminaire à Paris, et y reçut successivement la tonsure, le 30 août 1739, les ordres mineurs, le 21 décembre 1749, le sous-diaconat, le 18 décembre 1751, le diaconat, le 16 juin 1753, et enfin la prêtrise, le 21 décembre 1754. Le cardinal de Rochechouart, évêque de Laon, le fit aussitôt son vicaire général, et l'abbé de Malide, à qui le cardinal de Rohan, abbé de la Chaise-Dieu, avait, dès le 12 juin 1747, donné le prieuré de Trisay, au diocèse de Saintes, dépendant de cette abbaye, remplissait ces fonctions quand, par brevet du 9 juillet 1766, Louis XV le nomma pour succéder à M. Raimond de Durfort sur le siège épiscopal d'Avranches. Ses bulles furent très-promptement expédiées, car le nouveau prélat fut sacré le 31 août de la môme année, à Paris, dans l'église de Saint-Roch, par Christophe de Beaumont, archevêque de Paris, assisté de Joseph-Bruno de Beausset de Roquefort, évêque de Béziers, et de Louis-Sextius de Jarente de la Bruyère, évêque d'Orléans. Le 11 septembre suivant, il prêta serment de fidélité entre les mains de Louis XV, et alla presque aussitôt prendre possession de son diocèse dont il voulut faire la visite générale. « Nous tâcherons, dit-il aux curés dans le Mandement où il leur annonce sa visite, d'arracher du milieu de vous les abus et les scandales, d'apaiser les querelles, et de remettre la concorde et l'unité entre les frères. » La Lettre pastorale que, le 23 juillet 1768, il adressa à ses diocésains à l'occasion de la mort de la reine Marie Leczinska ne saurait racheter, par l'élégance du style, les injustifiables flatteries qu'elle renferme à l'adresse de Louis XV. Son Mandement du 27 avril 1770, publié à l'occasion du jubilé, offre de plus morales inspirations. La disette sous laquelle gémissait alors son diocèse lui dicta des paroles éloquemment chrétiennes.

M. de Malide fut appelé, le 20 janvier 1774, à remplacer, sur le siège épiscopal de Montpellier, le pontife auquel il avait déjà succédé à Avranches. Préconisé dans le consistoire du 9 mai suivant, il prêta serment au roi le 18 juin, et arriva dans son nouveau diocèse le 28 octobre de cette année. Ce jour même il fut installé par le chapitre cathédral. Il ne tarda pas cependant à retourner dans la capitale : car nous le voyons, le 2 avril 1775, assister dans la chapelle du séminaire de Saint-Sulpice, le cardinal de Rochechouart, évêque de Laon, pour la cérémonie du sacre de Charles-Bernard Gollin de Contrisson, évêque de Thermopyles.

La bonté de son cœur, la rectitude de son esprit, la douceur de son caractère le mirent bientôt en possession de la vénération et de l'affection générales. Son esprit conciliant manifesta toutes ses ressources et son habileté d'une manière particulière et bien honorable pour lui pendant les deux premières années de son épiscopat.

Des réparations assez importantes au chœur de l'église Saint-Pierre ayant été adoptées le 12 avril 1775, M. de Malide ordonna que l'office canonial serait célébré provisoirement dans l'église du collège royal, et que le service de la paroisse Saint-Pierre serait fait dans celle des religieux dominicains dite Saint-Matthieu. Deux ans après, tout était prêt pour la reprise des offices du chapitre dans la cathédrale, lorsque quelques questions d'étiquette et de préséance vinrent diviser les chanoines et la cour des aides, avec laquelle faisait cause commune le Bureau des finances ou trésoriers de France, cour souveraine comme la première. Ces cours prétendaient à des places distinguées dans le chœur de la cathédrale, aux jours des grandes solennités. Un édit du conseil d'État du roi, du 20 décembre 1769, favorable aux prétentions de ces cours, leur donna le droit d'entrer et de se placer, en députation, dans les hautes stalles du chœur ; le prévôt du chapitre conservait seul sa place ordinaire ; tous les autres chanoines étaient obligés de prendre rang après les membres de ces cours.

Le mécontentement du chapitre et l'espèce de triomphe de ses adversaires produisaient souvent des murmures, des plaintes, des chocs affligeants. M. de Malide, doué à un si haut degré de l'esprit de douceur et de conciliation, et M. de Claris, premier président de la cour des aides, qui, sous ce rapport, lui ressemblait parfaitement, entreprirent de ramener la bonne intelligence et la paix. Les deux corps, le chapitre et la cour des aides donnèrent de pleins pouvoirs à leurs deux chefs pour négocier cette affaire ; elle eut tout le succès qu'on pouvait attendre de l'esprit et des sentiments de tels négociateurs.

Le 9 novembre 1777, M. de Malide et M. de Claris, déterminèrent, d'un commun accord, remplacement, le nombre et les dimensions des bancs que la cour des aides devait avoir dans la nef, car c'était là l'objet de la contestation. Ces arrangements, sans enfreindre l'édit du roi, ménagèrent tous les intérêts et tous les égards que deux corps composés d'hommes faits pour s'estimer mutuellement, pouvaient désirer et attendre l'un de l'autre. Cette affaire qui, pendant longtemps, occupa tous les esprits, acquit à M. de Malide une grande réputation de sagesse, de modération et d'habileté. Le même arrangement éprouva plus de difficulté avec les trésoriers de France. Un tiers-arbitre fut choisi par les deux parties : ce fut M. de Saint-Priest, intendant de Languedoc, homme très-distingué par ses lumières et son esprit religieux : l'affaire fut terminée à la satisfaction de tous.

La réputation acquise à M. de Malide, par ses succès, allait toujours croissant. Dans toutes les administrations des œuvres de charité, prisons, hôpitaux, miséricorde, etc., dont il était le président, ainsi que dans l'administration du collège royal, tous les avis se réunissaient toujours à celui de l'évêque, dont la sagesse était si bien connue. Dans les assemblées des États de Languedoc, M. de Malide jouissait également du plus grand ascendant et de la plus haute influence : sa réputation, à cet égard, était parfaitement établie.

M. de Malide, qui était peut-être de tous les évêques de France le plus exact à résider dans son diocèse, respecté et chéri de son clergé, s'occupait beaucoup de l'instruction et de l'éducation de ses jeunes ecclésiastiques. Les études de philosophie et de théologie se faisaient à l'Université. Les professeurs étaient nommés par le roi, sur la présentation de l'évêque, chancelier de cette Université. Les études de philosophie et de théologie étaient dans un état brillant. Plusieurs évêques du Languedoc envoyaient leurs ecclésiastiques à Montpellier, pour y faire leur cours d'études. M. de Malide encourageait ces études par sa présence ou par celle de son vice-chancelier, M. Cousin de Grain-ville, mort évêque de Cahors, aux thèses et actes publics qu'on soutenait pour obtenir les grades, qu'il conférait ensuite en vertu de son titre de chancelier. Des conférences particulières, sur les différentes branches de la science ecclésiastique, avaient en outre lieu dans le séminaire, sous la direction d'hommes distingués, choisis par le prélat, et qui ont laissé une mémoire précieuse. M. de Malide assistait régulièrement aux examens des élèves de ces conférences.

Quoiqu'il ne fut pas prédicateur, car il est à remarquer qu'il ne monta jamais en chaire, il encourageait beaucoup ceux de ses jeunes ecclésiastiques qui annonçaient des dispositions pour le ministère de la parole ; il les exhortait à cultiver les talents que Dieu leur avait donnés, en leur en facilitant les moyens. M. de Malide établit dans son séminaire un concours pour des prix à la fin de l'année classique. A ce concours étaient admis les étudiants en théologie qui se sentaient assez de capacité pour y prendre part, et qui présentaient des attestations favorables de leurs professeurs. Le concours durait huit jours, les juges étaient les docteurs de la Faculté de théologie ; chaque jour, deux séances avaient lieu, le matin et le soir, sous la constante présidence de l'évêque.

M. de Malide avait de grands projets pour donner à son séminaire une maison plus convenable que celle qu'il occupait ; la Révolution renversa tous ces desseins. Il était d'une inépuisable charité, et on n'en a connu toute l'étendue que lorsque la Révolution, l'ayant dépouillé de tout, les infortunés auxquels il prodiguait ses secours, sous le manteau d'un secret impénétrable, firent, comme malgré eux, éclater leurs regrets et leur douleur. M. de Malide consacra le grand autel de sa cathédrale le 5 février 1778, et vérifia de nouveau les reliques diverses qui y avaient été renfermées par M. Colbert, dans une boîte de plomb, le 22 décembre 1735. Cette année, l'évêque de Montpellier obtint en commende l'abbaye de Belval, Ordre des Prémontrés, au diocèse de Reims. Peu après, il voulut contribuer à la dépense qu'exigea la restauration des trois grands tableaux de Bourdon, de Troy et de Ranc, qui ornent le chœur de la cathédrale ; il en supporta la moitié sans entendre pour cela diminuer en rien le droit de chapelle dû par lui au chapitre.

La révolution de 1789 trouva M. de Malide uniquement occupé de ses travaux pastoraux et du soin de son diocèse. Les assemblées électorales s'étant réunies à Montpellier, du 16 mars au 2 avril 1789, pour la nomination des députés aux États généraux convoqués à Versailles, M. de Malide fut nommé député du clergé de la sénéchaussée de Montpellier. Tout d'abord, il fut dans cette assemblée ce qu'il avait été dans son diocèse, et devint un des membres les plus distingués du côté droit. Il y adopta les principes de la majorité, réclama, le 18 juillet 1789, l'établissement des milices patriotiques, et proclama les droits de la nation à la propriété des biens ecclésiastiques dans la fameuse séance de nuit du 4 août.

Sur une motion primitive de Talleyrand, évêque d'Autun, l'Assemblée nationale constituante avait, le 2 novembre 1789, rendu un décret qui mettait les biens du clergé à la disposition de la nation. Dans cette circonstance, le chapitre cathédral de Montpellier s'unit à d'autres chapitres pour faire entendre des réclamations. Le 9 de ce même mois, il résolut de recourir à l'église cathédrale de Paris, pour la prier de le comprendre dans les protestations qu'elle adresserait à l'Assemblée nationale, promettant de suivre le parti que le chapitre de Paris aurait décidé de prendre, attendu qu'étant mieux placé pour juger des affaires présentes, son zèle et sa conduite devaient être infiniment plus éclairés. Il résolut aussi d'adresser une lettre-circulaire aux différents chapitres du royaume, pour les inviter à suivre la même voie, afin d'opposer au malheur qui menaçait le clergé une marche constante et uniforme.

Les efforts du clergé furent impuissants. La constitution civile fut décrétée le 12 juillet 1790, et promulguée le 24 août suivant. Une de ses dispositions était la suppression des cathédrales. Les chanoines de Montpellier furent pénétrés de la plus vive douleur en voyant les atteintes portées à l'Église de France, et l'on peut imaginer quelle fut leur affliction pour ce qui les touchait personnellement. Ayant perdu tout espoir de se soustraire à leur malheureux sort, ils n'eurent autre chose à faire qu'à se préparer au moment où l'on voudrait mettre à exécution le décret qui les frappait. Ils délibérèrent néanmoins de continuer leur service jusqu'à ce qu'on leur en eût fait une défense formelle.

Ce fut le 14 octobre 1790 que ce moment arriva. Le maire de Montpellier et un officier municipal se rendirent à sept heures du soir à l'église cathédrale. Munis des pouvoirs dont ils justifièrent aux syndics, ils demandèrent les clés des pièces et des armoires où étaient renfermés les objets mobiliers et les papiers du chapitre. Avant de remettre les clés, les syndics leur donnèrent lecture d'une déclaration que l'on pouvait considérer comme une protestation du chapitre, ils leur en laissèrent une copie en forme, et en requirent acte dans le procès-verbal qui serait dressé. Leurs demandes leur furent accordées. Voici en quels termes était conçue cette déclaration : « Attachés au service de cette Église par l'institution canonique et la volonté des fondateurs, avec l'agrément et sous l'autorité du monarque et de la nation, nous pensions que nos liens ne pouvaient être brisés que par l'action réunie des mêmes pouvoirs qui avaient concouru à les former.

» La puissance temporelle en a seule prononcé la dissolution. Loin de nous la simple idée d'une résistance active. Nous n'oublierons jamais qu'à l'égard du souverain elle est proscrite, dans tous les cas, par la religion dont nous sommes les ministres.

» Mais nous devons à l'Église, nous nous devons à nous-mêmes de saisir cette circonstance pour manifester notre douleur profonde, à la vue des maux dont l'Église de France est menacée, par les innovations aussi désastreuses qu'irrégulières qu'on veut introduire dans son état et dans sa discipline, et de déclarer pour ce qui nous concerne personnellement, qu'en cessant nos fonctions, nous ne cédons qu'à la nécessité et à l'impuissance absolue de les continuer, que nous ne les abandonnons, malgré nous, qu'avec un regret amer, et que nous appellerons sans cesse, par nos désirs, la liberté de les reprendre. »

Les commissaires de la municipalité procédèrent ensuite à l'inventaire du mobilier de l'église cathédrale, et apposèrent les scellés sur les archives. Dès ce moment, il ne fut plus permis aux chanoines de s'assembler, et le silence des cloches annonça aux fidèles que l'office canonial avait cessé à Saint-Pierre, où il ne resta que la simple paroisse.

Éclairé, à cette époque, sur les principes de la révolution, par les actes de l'Assemblée constituante, M. de Malide fut l'un des signataires des protestations des 12 et 15 septembre 1791, contre les décrets de l'assemblée, et rejeta avec indignation la proposition qui lui fut faite de devenir évêque constitutionnel de l'Hérault. Le temps devenant de plus en plus orageux pour le clergé, il quitta Paris et se réfugia en Angleterre. Son nom fut porté sur la liste des émigrés et y fut maintenu.

Dans son exil, M. Malide, toujours occupé de son diocèse auquel il était tendrement attaché, donna ses pouvoirs à deux prêtres vénérables, qui étaient en possession de la confiance de tout le clergé par leurs vertus, leurs lumières et leurs longs services. Il leur donna aussi la faculté de s'adjoindre d'autres prêtres, et de leur communiquer les pouvoirs qu'ils avaient reçus de lui. Il entretenait, autant que le malheur des temps pouvait le permettre, des relations avec son diocèse, surtout avec les prêtres fidèles qui avaient pu y rester cachés. Il faisait des recherches pour connaître la résidence de ceux que la Révolution avait dispersés dans toute l'Europe, et trouvait des moyens de leur faire parvenir des lettres qui exprimaient les sentiments de son cœur, par des paroles de consolation, d'encouragement et d'espérance. Il accueillait, avec la cordialité la plus empressée, toutes les personnes de son diocèse, que leurs affaires ou les circonstances amenaient à Londres. Il recevait des témoignages continuels de vénération et de confiance de la part du clergé français, réfugié en Angleterre, et qui était très-nombreux : il espérait toujours revoir son diocèse de Montpellier, et manifestait à tous ceux qui l'approchaient cet espoir, qu'il appelait le besoin de son cœur.

En septembre 1801, le pape Pie VII demanda à tous les évêques insermentés et exilés la démission de leurs sièges. Le plus grand nombre obtempéra aux désirs du Saint-Père. Les évêques réfugiés à Londres, au nombre de treize, se réunirent pour délibérer sur cette affaire de si haute importance. Mgr de Malide, toujours semblable à lui-même, doux, bon, conciliant, ami de la paix, manifesta son désir de pouvoir donner sa démission, mais aussi toujours plein de déférence pour ceux dont il connaissait les lumières et les droites intentions, dominé par un sentiment de modestie qui dégénérait quelquefois en défiance de lui-même, il adhéra à l'opinion de ses collègues, et signa les représentations qui furent par eux adressées au Pape, le 12 décembre 1801, et qui contenaient les motifs pour lesquels ils refusaient la démission qu'on leur demandait. Nonobstant ces réclamations, le Concordat, conclu entre Pie VII et Bonaparte, fut mis à exécution. Une nouvelle circonscription du diocèse fut formée, de nouveaux évêques furent nommés par le Premier Consul, et institués canoniquement par le Pape. Ils prirent possession de leurs sièges. Quoique le Premier Consul eût établi, comme un principe, qu'aucun des évêques démissionnaires ne serait renommé à son ancien siège, il était disposé, ainsi que le confia alors, sous le plus grand secret, Chaptal, à l'abbé Coustou, à faire une exception en faveur de M. de Malide, s'il voulait donner sa démission du siège de Montpellier, tant était bien établie la réputation de ce prélat, sous le rapport de la modération et de l'esprit de conciliation et de paix, sans cependant qu'il eût jamais fléchi dans son attachement aux principes professés et défendus par lui avec tant de courage.

En conservant le titre d'évêque de Montpellier, M. de Malide fit savoir dans ce diocèse, qu'ennemi de toutes divisions et pour les prévenir, son intention était que tous ses diocésains se soumissent à l'évêque qui serait nommé et fussent en communion avec lui, et qu'en cas de besoin, il leur donnait tous ses pouvoirs. Néanmoins, il conserva le titre de vicaire général à un prêtre, l'abbé Teissier, ancien curé de Vendargues, qui se sépara du nouvel évêque et de son administration, et devint le chef d'un parti auquel s'attachèrent quelques prêtres, d'ailleurs estimables, et un nombre peu considérable de fidèles qu'on appela les purs. Ce parti subsista pendant plus de trente années, et s'éteignit par la mort de ces prêtres ou par leur réunion à l'évêque institué par le Pape.

Parvenu à l'âge de 83 ans, M. de Malide, dont les pieux sentiments ne se démentirent jamais, mourut le 18 juin 1812, à Londres, qu'il n'avait presque pas cessé d'habiter. On l'inhuma dans le cimetière de Saint-Pancrace le Vieux (Old St Pancras) dans Pancras-Road, où, à coté de tombes contenant les restes de plusieurs autres évêques français morts comme lui en exil, nous avons vu sa tombe sur laquelle se lisent son nom, son titre et la date de sa mort.

M. de Malide avait pour armoiries : d'argent, à un aigle de sable, au vol abaissé et fixant un soleil d'azur, mouvant de l'angle dextre, et un chef de gueules, chargé de trois étoiles d'argent.