Cantique à Notre-Dame-des-Tables

De Marquerose
Révision datée du 3 octobre 2018 à 04:15 par Marquerose (discussion | contributions) (Page créée avec « Chantons une hymne d’allégresse, Célébrons la Reine des Cieux ! Que tous les cœurs avec ivresse Exaltent son nom glorieux ! A ses bienfaits si nos louanges Devaient... »)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à : navigation, rechercher

Chantons une hymne d’allégresse, Célébrons la Reine des Cieux ! Que tous les cœurs avec ivresse Exaltent son nom glorieux ! A ses bienfaits si nos louanges Devaient mesurer les accents, Les célestes accords des Anges Seraient trop faibles pour nos chants.

Reine des Cieux, Vierge immortelle, Sois donc bénie en ce beau jour, En cette Fête solennelle, Gage éternel de don amour, Où nous célébrons les Prodiges Par ta main puissante accomplis, Et dont les précieux vestiges Charment partout nos yeux ravis.

A ta voix la foudre s’arrête, L’orage calme ses fureurs ; A ta voix s’enfuit la tempête Et l’espoir renaît dans les cœurs ! Plus loin, c’est une épidémie, Portant le deuil et le trépas, Qui, par ta puissance asservie, Tout-à-coup arrête ses pas !

Enfin tout fléau qui se lève, Messager du courroux du Ciel, Sur nos murs brisera son glaive En apercevant ton Autel Contre l’Enfer et sa colère, A jamais ainsi Montpellier Aura ton amour pour barrière Et ton culte pour bouclier !

Aussi jadis un Sanctuaire, De la Foi monument pieux, Etalait ses splendeurs de pierre Aux yeux charmés de nos aïeux : C’est sous ces voûtes vénérables Que leur naïve piété Priait Notre-Dame-des-Tables, Reine auguste de la Cité.

Chevalier, dont la Terre-Sainte A vu flotter le pavillon Approchez-vous de cette enceinte, Illustre Sire d’Aragon ! Avec lui, sous son oriflamme, Nobles Consuls de la Cité, Venez vénérer Notre-Dame Et son antique Majesté.

Vous dont les mains ingénieuses, Tissent le lin, la soie et l’or, De vos offrandes généreuses Portez le précieux trésor ! Vous aussi, Pieuse Ambassade Des Beaux-Arts, des Nobles Labeurs Venez tous à la Véjolade ! Pour tous la Vierge a des faveurs.

Ainsi la gloire et le génie, De tes autels humbles vassaux, Venaient tous les ans, ô Marie, T’offrir les augustes travaux ! Et ton Temple, ô divine Mère, Voyait, sous ton sceptre puissant, Toutes les splendeurs de la terre Incliner leur pompeux néant !

Mais quand la horde sacrilège Des modernes Réformateurs Fit surgir un hideux cortège De barbares dévastateurs, Alors cette Nef vénérée, Sous leurs coups désastreux croula ; Et notre France consternée Crut revoir les jours d’Attila.

Spoliateurs des Sanctuaires, Ô stupides démolisseurs, Acharnez-vous contre des pierres, Des Arts profanez les grandeurs ! La Vierge est là qui vous contemple, Immobile, sur son Autel ! Vous pouvez détruire son temple ; Pour son Culte, il est immortel !

Semblable à la sainte Victime, Nous le verrons ressusciter Plus radieux et plus sublime Des coups qu’on osa lui porter ! De la Sainte Eglise Romaine Partageant les destins sacrés, Il bravera toujours la haine De ses ennemis conjurés.

Mais avec lui le Sanctuaire Qui vit nos Pères prosternés Sortira-t-il de la poussière Où ses débris sont dispersés ? Oui, déjà sur cette ruine, Comme sur un riche trésor, Je vois l’espérance divine Epanouir ses ailes d’or !

Notre-Dame-des-Tables Invoquée dans les temps d’épidémie.

Oraisons tirées e l’ancien rituel de Maguelone (Gariel, series praesulum, page 571)

Seigneur Jésus-Christ, vous qui avez dit : Je ne veux point la mort des pécheurs, mais qu’ils se convertissent et qu’ils vivent ; nous crions vers vous, Seigneur, afin que par l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie, votre Mère, et par les mérites de saint Sébastien, votre martyr, de la bienheureuse vierge Anastasie, et de tous les Saintes et Saintes de Dieu, vous daigniez nous délivrer de ce cruel fléau.

Dieu tout-puissant et éternel, créateur du ciel et de la terre et de tous les êtres, nous ne voulez point la mort des pécheurs, mais qu’ils se convertissent et qu’ils vivent ; et, par un pur effet de votre bonté et de votre miséricorde, vous avez daigné révoquer les arrêts de mort que vous aviez portés contre Ninive et ses coupables habitants, et contre le roi David qui avait fait le dénombrement de son peuple. Nous supplions humblement votre Majesté de détourner de nous votre juste colère ; et si vous aviez porté une sentence de sévérité contre cette ville et ses habitants, et contre tout le peuple soumis à votre Eglise, nous vous prions de daigner la révoquer, afin que nous ressentions les heureux effets de votre miséricorde et de votre amour. Oui, Dieu de charité, chassez loin de nous les anges ministres de vos vengeances que vous avez déchaînés pour nous punir ; donnez-nous un air pur et salutaire, et daignez nous envoyer votre saint archange Michel, tous vos Anges et Archanges, et saint Sébastien, pour nous protéger jour et nuit, et nous défendre de la fureur de cette peste mortelle. Ainsi que de tous les maux présents et à venir. Daignez imprimer sur nos fronts le signe de la sainte Croix de votre Fils le Dieu vivant, afin qu’après une vie féconde en toute sorte de bonnes œuvres, nous puissions parvenir au royaume éternel et entrer dans la société de vos élus. Par Jésus-Christ Notre Saigneur.

Notre Père … Je vous Salue Marie …

Domine Jesu Christe, tu qui dixisti : Nolo mortem peccatorum, des ut magis convertantur et vivant ; ad te, Domine, clamamus, et per amorem sanctissimae Mariae Virginis Matris puae, et per merita sancti Sebastiani martyris tui, et sanctae Anastasiae virginis, et omnium Sanctorum et SAnctarum Dei, ab ista crudeli plaga nos liberare digneris.

Omnipotens sempiternae Deus, factor coeli et terrae, cunctarumque creaturarum, qui non vis mortem peccatorum, sed ut convertantur et vivant, qui sententias latas super civitatem Ninivae et habitantes in ea, et contra regem David, qui gentem suam numeravit, pie et misericorditer revocare dignatus fuisti ; Majestatem tuam tulisti super hanc villam et habitantes in ea, et super populum cunctum Ecclesiae tuae subjectum, pie et misericorditer revocare digneris. Et angelos tuos, quos ab hoc destinasti, ipsos a nobis longe repelle, aerem salutarem nobis concede, et dare nobis digneris sanctum Michaelem archangelum, et omnes Angelos et Archangelos tuos, ac sanctum Sebastianum, qui nocte diuque a mortalitatis pestilentia nos protegant, et defendant, et a cunctis malis praesentibus et futuris : nos facias signari signo sanctae Crucis Filii Dei vivi in frontibus nostris, et in omnibus bonis operibus abundare, et in fine ad vitam aeternam cum Sanctis tuis jugiter pervenire. Per Christum Dominum nostrum.

Pater … Ave …