Inventaire des Archives départementales de l'Hérault (AD34)

De Marquerose
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La volonté d'une conservation systématique des archives remonte à la Révolution française. On pensa d'abord regrouper toutes les archives françaises aux Archives nationales à Paris. La Convention décréta ainsi par la loi du 7 messidor an II (25 juin 1794) que "tous les dépôts (d'archives) ressortissent aux Archives nationales comme à leur centre commun". Il s'avéra impossible de concentrer à Paris la totalité des archives produites et reçues par les départements. C'est pourquoi la loi du 5 brumaire an V (26 octobre 1796) ordonna la réunion aux chefs-lieux des départements des archives conservées hors du département de la Seine : les archives départementales étaient nées (sans toutefois avoir encore cette appellation).

Les Archives de l'Hérault, fort vagabondes et très éprouvées, ont quitté la préfecture en 1822 pour y revenir en 1832 dans les greniers. En 1858 le Conseil général en eut pitié, mais il ne vit pas large en les logeant dans l'immeuble du département, au N° 3 de la rue Fournarié. Elles y souffrirent - tout spécialement entre 1872 et 1896 et surtout avant cette dernière date, - de l'entassement et du manque d'intérêt que leur portaient les responsables. Les disparitions qui datent de cette époque en témoignent.

Avec Joseph Berthelé, nommé archiviste de l'Hérault en 1896, une ère meilleure s'ouvrit. On doit à ce savant paléographe d'avoir vu juste lorsqu'il proposa et soutint son projet de faire un dépôt d'archives de l'ancien grand séminaire (et auparavant couvent des Récollets) redevenu bien national en 1905. S'il réussit à obtenir son achat, en 1910, pour les Archives, il échoua dans beaucoup de ses demandes de matériel ou de réfection des murs et des plafonds et il dut se contenter de bois de rebut après la guerre, en 1918, pour des rayonnages qui lui valaient les condoléances de ses collègues étrangers, mais aussi des termites destructrices. L'immeuble était très vieux, le rez-de-chaussée et le cloître remontaient à 1666, le 1er étage au XVIIIe siècle, le second était une addition de 1811, mais le bâtiment a eu la faveur de n'avoir pas excité trop d'attention ou de jalousie pendant un demi-siècle. On ne sait s'il ne faut pas se féliciter de ce que les architectes s'en soient désintéressé tout ce temps-là, car, il faut bien le dire, l'oubli où fut laissé l'immeuble des Archives n'a pas été une mauvaise chance pour nos collections documentaires à cette époque. Si l'on a supprimé tout crédit d'entretien (jusqu'à 1952 on n'a jamais dépensé plus de 500 fr. par an pour cet immeuble), on a laissé au moins les responsables conserver, trier, classer, coter, inventorier, faire leur métier en un mot, et aux moindres frais, puisque au moins pendant les deux dernières guerres (et entre les deux aussi) un employé ou une employée a constitué tout le personnel. Or il s'agit d'un très grand dépôt si l'on se reporte aux nombres d'articles de quelques séries, ce qui subsiste après les destructions spectaculaires et regrettées de 1792 et 1793, les triages inconsidérés et les vols effectués sous le premier Empire et après, aussi bien à la cour d'appel que dans les greniers de la préfecture.

Contrastant avec une certaine inertie antérieure, la période de l'entre-deux-guerres vit se réaliser plusieurs progrès notamment en ce qui concerne l'accroissement des fonds. Déjà, la loi du 24 avril 1924 avait autorisé les préfets à faire déposer d'office aux Archives départementales les archives des communes dont la conservation était mal assurée sur place. La loi du 14 mars 1928 autorisa les notaires à déposer leurs archives datant de plus de 125 ans. Le décret du 10 juillet 1936 réglementa le versement aux Archives et interdit la destruction de tout document par une administration ou un établissement de l'Etat sans le visa de la direction des Archives. Ce décret "inaugure en quelque sorte l'ère moderne des archives en France, car jusqu'alors les Archives nationales et départementales recevaient des versements de papiers provenant des administrations sans aucune obligation légale" ; par ailleurs cette date sonne le glas de la destruction de documents sans visa du directeur des Archives nationales.

Le problème du bâtiments des archives départementales n'était cependant pas résolu. Quand la direction de ce dépôt d'archives fut confiée à Marcel Gouron en octobre 1951, il pleuvait partout ; le sol de la grande salle des archives anciennes fut ce mois-là couvert totalement par 4 à 5 cm d'eau. C'est donc justice de reconnaître les améliorations apportées dans le service par l'augmentation du personnel depuis 1946 et par les arrangements matériels introduits depuis 1952 d'accord avec M. Charrier, architecte départemental. Ces réparations ont porté sur la révision des toitures, l'éclairage des couloirs, l'établissement d'un monte-charge, la réfection d'un escalier rendue nécessaire par trois cents ans d'âge et d'usure. Une générosité inespérée du ministère des Finances a valu aux archives des rayonnages métalliques pour la conservation des collections des hypothèques en 1958. Cette nouveauté a prouvé qu'une augmentation du linéaire disponible pourrait être obtenue par sa généralisation au rez-de-chaussée du cloître d'abord et aux parties des étages qui reposent sur des voûtes. En 1956 la notre demande d'un atelier de microfilmage a été reçue et réalisée par le Conseil général, puis l'escalier desservant les étages a été refait et que l'éclairage a été mis dans la grande salle des archives anciennes et dans une branche du cloître. En 1974, un plancher s'effondra. L'étage croulait sous les documents et les bureaux présentaient des risques. La construction d'un nouveau bâtiment fut décidée. Les bâtiments conventuels furent rasés. On ne conserva qu'une partie du jardin et la chapelle. Le bâtiment actuel des Archives, d'une capacité de 35 km linéaires, date de 1979.

Depuis juin 2012, les archives départementales ont emmenagé dans le nouveau bâtiment Pierres-Vives.

Classement

Le préfixe des séries des archives départementales de l'Hérault est AD34.

Archives anciennes - Période antérieures à 1790

  • Série A : Actes du pouvoir souverain & domaine
  • Série B : Cours et juridictions (parlements, bailliages, présidiaux, sénéchaussées, amirauté, juridictions seigneuriales)
  • Série C : Administrations provinciales
  • Série D : Instruction publique, sciences et arts
  • Série E : Féodalité, archives familiales, corporations
  • Série F : Documents et fonds d'archives divers, archives civiles.
  • Série G : Clergé séculier (anciens diocèses, chapitres cathédraux, paroisses, cures)
  • Série H : Clergé régulier (abbayes, prieurés, collégiales)

Archives révolutionnaires - Période 1791-1800

  • Série L : Administration et tribunaux révolutionnaires

Archives modernes - Période 1801-1940

  • Série K : Lois, ordonnances, arrêtés, conseil de préfecture
  • Série M : Administration générale et économie
  • Série N : Administration et comptabilité départementales
  • Série O : Administration et comptabilité communales
  • Série P : Finances. Cadastre. Postes
  • Série Q : Domaines. Enregistrement. Hypothèques
  • Série R : Affaires militaires, organismes de temps de guerre
  • Série S : Travaux publics et transports
  • Série T : Enseignement général. Affaires culturelles. Sports
  • Série U : Justice
  • Série V : Cultes
  • Série X : Assistance et prévoyance sociale
  • Série Y : Etablissements pénitentiaires
  • Série Z : Sous-préfectures

Archives contemporaines - Période postérieures à 1940

Archives publiques couvrant toutes périodes

Archives d'origine privée

Archives iconographiques

Série Fi, d'origine essentiellement privée

Archives audiovisuelles d'origine privée

Série AV

Reproductions de documents

Séries Mi, Ph et Num

Bibliothèque