Firmin d'Uzès (saint)

De Marquerose
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Chasse de saint Firmin en la cathédrle d'Uzès

Saint Firmin d'Uzès, né en 516 et mot le 11 octobre 553, est le saint patron de Montpellier aux côtés de Notre-Dame, il fut le quatrième évêque d'Uzès de 538 à 553. Sa fête est célébrée le 11 octobre.

Biographie

Né à Narbonne, en 516, Firmin, qui par sa mère était descendant de Clovis, fils de Tonantius Ferreolus, sénateur à Narbonne et d'Industria. Agé de douze ans, il vient auprès de son oncle Ruricius, patrice et évêque. Firmin s’était fait connaître et apprécier à Uzès pour « sa profonde sagesse, sa rare vigilance, sa douce et ferme administration » comme coadjuteur auprès de son oncle Rorice. Fort logiquement il lui succéda en 538 et fit profiter son diocèse de ses multiples qualités. «Travaillant de toutes ses forces à son salut et à celui des autres, écrit Marie de Parseval, au début du XXe siècle, dans la Dépêche du Midi, son zèle infatigable ne s’arrêta point aux limites pourtant étendues de son diocèse».

Il contribua au développement d’Uzès et à la construction de plusieurs églises comme Saint-Baudile et Saint-Jullien.

Il participa à deux conciles des évêques des Gaules, en 541 et en 549, les quatrième et cinquième conciles d'Orléans. En 551, il assiste au deuxième concile de Paris.

Il y brilla « par sa science et sa piété » et se trouva rangé parmi « les plus illustres évêques de l’Eglise catholique ». Il décéda dans sa propriété de Firmignargues. Naît alors une bien belle légende. Son corps fut ramené à Uzès sur un char tiré par quatre bœufs. Traversant une épaisse forêt, le cortège fut attaqué par un énorme ours qui tua l’un des bœufs. L’animal qui ne se défend pas est saisi et attelé au char avec les trois bœufs. C’est porté par cet étrange attelage que le corps de l’évêque entra dans la cité pas encore ducale, et enseveli le 11 octobre 553, dans l’église Saint-Baudile qui se trouvait au quartier actuel de la Perrine donna lieu à un important pèlerinage: le saint avait la réputation de guérir les déments.

Thomas Platter, en 1597, dans ses Mémoires, témoigne que les reliques étaient encore « le but de fortes processions et pèlerinages pour exorciser les gens possédés de l’esprit malin ». Le peuple fut abusé et les autorités ecclésiastiques décidèrent de cacher les reliques qui ne réapparaîtront que 500 ans plus tard. Les reliques du saint évêque disparurent à nouveau au cours des guerres de religion mais un bras avait été auparavant déposé en l’église Saint-Firmin de Montpellier, détruite elle aussi comme Saint-Baudile par les protestants.

Au début du XIXe siècle, raconte Lionel d’Albiousse dans son livre Histoire de la ville d’Uzès (1903), le propriétaire de terrain où était située cette dernière église déterra une caisse en plomb sur laquelle était inscrit : Sanctus Firminus. C’est pourquoi des reliques de saint Firmin sont déposées dans une chasse que l’on peut voir à gauche, dès l’entrée dans la cathédrale d'Uzès.