Abbaye Sainte-Claire de Montpellier

De Marquerose
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Les moniales de Notre-Dame de Paradis ou de de Saint-Damien fut créé avant 1227 dans la lignée des fondations de sainte Claire d'Assise, avant la mort de cette sainte en l'année 1253 puisqu'il fut fondé sous le nom de Saint-Damien, nom du monastère fondé par Sainte Claire. Ce n'est que plus tard, à partir de la canonisation de cette sainte intervenue en 1255 qu'elles prirent le nom de Sainte-Claire.

Dans une bulle du 5 ars 1255, le pape Alexandre IV les nomme soeurs de Notre-Dame du Paradis, recluses de Saint-Damien, sous la règle de saint Benoît et précise que le pape Grégoire VII (1227-1241) leur donna leur règle avant son pontificat.

En 1255, le pape leur accorde le droit d'élire leur abbesse. On peut en conclure que leur prieure prit le titre d'abbesse à partir de cette date.

Le 28 avril 1267, le pape Clément IV dans un bref accordant quarante jours d'indulgence à ceux qui visitent l'église Saint-Damien les nomme abbesse et moniales de l'ordre de sainte Claire.

Les sources locales les appellent minorettes. Ces moniales se sont d'abord réunies à l'extrémité du faubourg de la Saunerie de Montpellier, sur l'actuelle paroisse Saint-Denis.

En 1527, elles furent translatées dans le monastère des religieux de l'Observance au même faubourg mais plus proche de la ville. ELles y restèrent jusqu'en 1562, année des terribles troubles causés par les calvinistes. Elles allèrent se réfugier au couvent de leurs soeurs clarisses de Béziers et ne revinrent jamais à Montpellier.

Isabeau de Pradines et pour l'instant la seule abbesse dont nous connaissions le nom, l'intégralit de leurs archives ayant probablement été détruites par les calvinistes lors de la dévastation de leur monastère en 1562.

En 1592, alors que la situation était devenue plus tranquille, Isabeau de Pradines fit procuration au père Simon Pibris pour vendre et aliéner le sol de son monastère de Montpellier ; ce qui fut fait à Pierre Hermet, apothicaire de Montpellier et à Pierre Boisson, maréchal de Montpellier.

Après le siège de 1622, les religieuses, comme toutes les autres communautés, furent invitées à revenir à Montpellier mais celles-ci n'ayant répondu à cette invitation, les biens de leur communauté furent cédés à la communauté des soeurs de la Visitation ; il s'agit notemment d'une métairie de "Las Mourgues" au-delà de Saint-Martin de Prunet. Le 4 janvier 1654, devant maître Bessiaire, notaire de Béziers, les clarisses de Béziers tentèrent de faire valoir leurs droits sur les biens des anciennes clarisses de Montpellier du fait de leur union en 1562 et les subrogeant aux récollets de Montpellier qui voulurent s'installer à Montpellier, ils en furent déboutés car les propriétaires en avaient obtenu la jouissance en bonne et due forme. Néanmoins, la partie arrière de leur ancienne monastère, sur la grande rue de la Saunerie, consistant en un jardin potager sous le nom de Petite-Observance, retourna aux cordeliers.